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4 preuves que le pape François n’est pas si moderne que ça

Sommaire

L’arrivée du pape François à la tête de l’Église marquait selon certains la fin du catholicisme réac’, incarné par son prédécesseur Benoît XVI. Mais ses dernières déclarations prouvent le contraire. Retour sur 4 prises de positions qui nous mettent en rogne.

 

Chaleureux, modeste, proche du peuple, autant de qualités qui ont fait du pape François le plus moderne des souverains pontifes dans l’esprit du grand public. Miséricordieux à l’égard des femmes divorcées, bienveillants envers les migrants, l’homme d’Église véhicule une image progressiste inédite… Une image en train de s’écorner, à force de prises de position et de déclarations polémiques.

 

#1 Des propos homophobes

 

Alors qu’il tenait une conférence dans l’avion qui le ramenait à Rome, le pape François a été interrogé par une journaliste demandant quels conseils il donnerait à des parents apprenant l’homosexualité de leur enfant. Une question piège pour le souverain pontife. Si ses conseils commençaient plutôt bien (Je leur dirais premièrement de prier, ne pas condamner, dialoguer, comprendre, donner une place au fils ou à la fille), la suite est tout simplement homophobe. Quand cela se manifeste dès l’enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses, a-t-il déclaré, choquant croyants et athées du monde entier.

 

#2 Un pape contre l’avortement

 

François, autrefois archevêque de Buenos Aires avant de prendre ses fonctions de pape en 2013, a largement pesé dans le débat pour la légalisation de l’avortement en Argentine, en faisant une série de déclarations fracassantes. L’Église est pour la vie, qu’elle soit faible ou sans défense, même non développée ou peu avancée, a-t-il déclaré le 28 mai 2018 lors d’une visite en Argentine. En juin dernier, il était allé jusqu’à comparer l’IVG au nazisme, devant une délégation du Forum des associations familiales : Au siècle dernier, le monde entier a été scandalisé par ce que les nazis ont fait pour traiter la pureté de la race. Aujourd’hui, nous faisons la même chose, mais avec des gants blancs. De quoi pousser le Sénat argentin à voter contre l’avortement le 9 août dernier.

 

#3 Un soutien gênant dans le cadre d’une affaire de pédophilie

 

En janvier 2018, lors de son voyage au Chili, Pontifex a pris la défense de Juan Barros, un évêque local. Celui-ci était alors accusé d’avoir étouffé une affaire d’agression sexuelle, commise par le prêtre Fernando Karadima. À son retour, le pape François a donné une conférence où il justifiait son choix par ces mots : Le jour où vous m’apporterez une preuve contre l’évêque Barros, je vous parlerai. Il n’y a pas une seule preuve contre lui. Tout est calomnie, expliquait-il, vous me dites qu’il y a des victimes, mais je ne les ai pas vues, elles ne se sont pas présentées à moi. Pour rappel, l’accusé avait été reconnu coupable en 2011 par un tribunal du Vatican.

 

#4 Une Église sans femme

 

Le pape François avait nommé une commission pour étudier le rôle des diaconesses au sein de l’Église catholique. Un pas vers la féminisation de l’Église et la parité. Mais en novembre, il a fait marche arrière, en citant son prédécesseur Jean-Paul II pour justifier sa décision : Le dernier mot sur ce point a été dit par le pape Jean-Paul II et il en restera ainsi. Une journaliste suédoise présente sur place lui avait alors demandé si la situation resterait inchangée à jamais, et s’était entendue répondre : Si on lit soigneusement la déclaration de saint Jean-Paul II, cela va dans cette direction. Rien de nouveau sous le soleil, donc.

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