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Les girafes et les rhinocéros disparaissent de la surface de la Terre, et on s’en fout.

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Le Rhinocéros Blanc 

L’heure est grave. Rhinocéros blancs et girafes sont en train de vivre leurs dernières années, au nez et à la barbe de milliards d’êtres humains qui n’en ont rien à carrer. Autrefois qualifiés d’espèces protégées, puis en voie de disparition, puis d’extinction, les rhinocéros blancs ne sont plus que quelques-uns sur la planète. Trop tard pour passer à l’action.

Les rhinocéros blancs vous demanderont à quoi servent toutes ces appellations censées devoir les protéger. En effet, alors que l’être humain sait depuis des années que cette espèce est en voie d’extinction, la situation n’a rien changé pour lui. Aujourd’hui, il ne reste que 5 rhino blancs sur l’ensemble de la planète. Ce dimanche, Angalifu est décédée, après la mort de Suni en octobre. Ce sont les braconniers qui sont responsables de la plupart de ces décès. Rancy Reiches, conservateur au Safari Park de San Diego, a commenté la mort, de vieillesse, d’Angalifu, dans sa réserve : « La mort d’Angalifu est une perte immense pour nous tous ».

Du coup, les derniers survivants vont être relâchés dans la savane africaine afin de les faire reproduire. Trois sont dans une réserve au Kenya, un en République Tchèque dans un zoo, et Nola, la femelle, dans le Parc de Ranchy à San Diego, selon Le Monde. Mais le conservateur n’est pas forcément de cet avis, à en croire des propos qu’il aurait confié à Associated Press. « Nous savions depuis le début que les chances de réussite étaient minces, même si les rhinocéros s’étaient accouplés ». Il souhaite se tourner vers la fécondation in-vitro. Si la femelle meurt, l’espèce est rayée de la surface du globe.

 

Les girafes 

Quant aux girafes, la situation semble, elle aussi, être catastrophique. Cet animal si emblématique de la savane africaine disparait progressivement de la surface du globe. Dans un article de National Geographic, les langues se délient et on nous explique que ces animaux ne seront bientôt plus là, et ce, dans l’indifférence la plus générale. « C’est fou à quel point le plus grand et plus élégant des mammifères terrestres a été si peu étudie » se désole Jordan Schaul, zoologiste américain, dans un article de National Geographic. Atlantico est monté au créneau pour dénoncer ce je m’enfoutisme.

En Tanzanie, des sages ont décrété que le fait de manger leur cervelle était le meilleur remède anti-VIH. Du coup, des populations entières de girafes sont massacrées pour nourrir des hommes infectés par le virus du Sida…

Mais alors, que s’est-il passé en à peine 30 ans, époque où l’animal ne semblait pas en danger ? Pour les girafes, le constat est amer. Les braconniers les tuent par centaines, de même que la déforestation, la destruction de leur habitat naturel. Les hommes les tuent également pour leur viande, ce qui n’était pas le cas auparavant. Et puis, ces animaux sont également chassés à présent pour leur peau, qui a une bonne côte sur le marché, alors que son commerce n’existait pas il y a encore 20 ans. En Tanzanie, des sages ont décrété que le fait de manger leur cervelle était le meilleur remède anti-VIH. Du coup, des populations entières de girafes sont massacrées pour nourrir des hommes infectés par le virus du Sida…

 

Fort heureusement, certains pays ont décidé de réagir, comme l’informe Atlantico. Un pays comme le Niger, par exemple, abritait la dernière colonie de girafes d’Afrique de l’Ouest. « Les efforts déployés par le gouvernement pour protéger les girafes ont porté leurs fruits. Elles n’étaient que 50 en 1996 contre 310 aujourd’hui », a ainsi déclaré le ministère nigérien de l’Environnement à News 24. La girafe est néanmoins divisée en 9 sous-espèces, dont certaines sont extrêmement menacées. Par exemple, le sort de la girafe de Rothschild, au Sud-Soudan et en Ouganda, est très critique. L’espèce ne compte plus que 650 individus. Elle est donc logiquement inscrite sur la liste des espèces en dangers de l’Union internationale pour la conservation de la nature, comme l’explique dans les colonnes du Times la spécialiste Ann Dagg.

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