Des chercheurs développent une technique minimisant les effets secondaires de la radiothérapie
L’espoir renaît pour le traitement du cancer alors que la science progresse en radiothérapie. Une nouvelle façon de planifier la radiothérapie pourrait aider à façonner le traitement loin des organes sensibles près des tumeurs afin de réduire les effets secondaires, selon une nouvelle étude. La technique a été développée par des chercheurs de l’Institut de recherche sur le cancer et ils ont fait appel à des formules mathématiques complexes pour préserver les organes sensibles des dommages causés par les rayonnements.
Bien que la radiothérapie guérisse de nombreux cancers, les effets secondaires peuvent survenir des mois ou des années après le traitement et peuvent affecter considérablement la qualité de vie des patients. Le traitement par radiothérapie tente de délivrer une dose de rayonnement aussi élevée que possible aux tumeurs pour tuer les cellules cancéreuses tout en épargnant les tissus sains. Les médecins planifient soigneusement le traitement en se basant sur les scanners des patients, en irradiant une zone autour d’une tumeur pour s’assurer qu’elle est touchée par le faisceau de rayonnement.
Changer la forme de la thérapie ciblée
Pour des maladies comme le cancer de la prostate, les organes voisins comme l’intestin et le rectum sont particulièrement sensibles aux rayonnements. Concevoir des marges de traitement par radiothérapie qui les évitent tout en traitant la totalité de la tumeur pourrait conduire à moins d’effets secondaires et à un meilleur traitement général. La nouvelle technique a recours à un concept appelé » marges adaptatives « , concept qui prend en compte les organes à proximité lors de la planification de la forme du traitement de radiothérapie. Pour l’étude menée, chaque faisceau de rayonnement a été cartographié pour mesurer l’exposition cumulée des tissus autour des tumeurs, avant de tenir compte de la position des organes sensibles à proximité pour ajuster les marges utilisées dans le traitement. Les chercheurs de l’institut ont testé leur système en sélectionnant les données de cinq patients atteints de cancer de la prostate, produisant des plans de radiothérapie ajustés pour la position de la vessie et du rectum. Ils ont constaté que leurs plans délivraient des doses de rayonnement aux tumeurs tout en exposant ces organes à moins de rayonnement que lors des expositions classiques où aucun ajustement n’était effectué.
Augmenter la sécurité des patients
Le chef de l’étude a déclaré : » La radiothérapie est un traitement très efficace contre le cancer, mais l’effet dommageable des rayonnements sur les tissus sains peut entraîner des effets secondaires difficiles qui peuvent affecter la qualité de vie du patient. Les marges de traitement sont nécessaires pour s’assurer que la totalité de la tumeur est ciblée, mais une réduction sûre de ces marges est essentielle pour améliorer encore les résultats pour les patients. «